samedi 4 août 2012

Juin 1940 : Une défaite autant Britannique que Française, des conséquences tellement différentes (révisé 15 / 02 / 2017)

La défaite de Juin 1940 est une défaite Alliée, je veux dire qu'elle concerne à égalité la France et la Grande Bretagne.

Il s'est agit d'une sacrée défaite Britannique tout autant qu'elle était la pire défaite que la France ait connue dans toute son histoire.  


Les historiens le disent depuis un certain temps, mais les médias Français à large audience s'en gardent bien, pour quelques raisons incompréhensibles, ou qu'il vaudrait peut être mieux ne pas chercher à comprendre. 



Belgique et Pays-Bas ?


Cela n'aurait pas vraiment de sens d'en dire autant sur les Belges ou sur les Néerlandais. 

Chacune de ces deux nations, alors neutres, croyait - bien naïvement - que les traités internationaux avaient une valeur et, en conséquence, aucune n'avait développé sérieusement ses forces armées. 

Il ne reste que deux pays neutres en Europe à ce jour : La Suisse et la Suède. Mais face à l'Allemagne, la Suisse était bien la plus proche.

Ce pays a même connu une longue période de neutralité prospère, et cela parce que l'essentiel de son territoire a toujours été extrêmement difficile à traverser en ambiance hostile. 

Notons également que, à cette époque, elle ne lésinait jamais sur les moyens de sa défense (ce n'est plus du tout vrai en ce XXIème siècle).


Ce ne fut pas le cas de la Belgique ni des Pays-bas qu'il serait pourtant totalement faux de voir comme des pays faibles et pauvres : Il s'agissait alors de deux empires qui croulaient sous les richesses minières ou pétrolières de leurs grands empire coloniaux. 


La Belgique disposait du Congo Kinshasa avec ses énormes ressources humaines et minières

Mais ses choix militaires exclusivement Britanniques vers 1930 l'avait inféodée à un système peu performant. 

Le constructeur Belge Renard avait même construit une famille de chasseurs R 36, 37, 38 qui eussent été tout à fait adéquats en 1940. 

Mais, pour des raisons nauséabondes (corruption), "on" préféra des avions périmés ou en voie d'obsolescence, comme le Hurricane Mk I...

Elle disposait d'une vingtaine de Hurricane et de Fiat CR 42. sûrement pas de quoi effrayer Göring !

Je n'ai rien lu qui me transporte d'admiration sur le commandement Belge, que ce soit sur terre, malgré le courage des soldats, ou dans les airs, puisque le général commandant la Force Aérienne Belge, le 9 Mai au soir, refusa de faire disperser ses avions ou de les transférer dans des zones de repli ! 


Les Pays-Bas disposaient de l'Indonésie, riche en hommes et en pétrole. Ils disposaient aussi de bureaux d'études aéronautiques raisonnables. 
Je leur ai consacré cet article. Ils durèrent seulement 4 jours !


La défaite de ces deux pays signe la faiblesse intellectuelle de leurs minables classes politiques comme leur refus de payer un seul centime pour leur défense. 



Dunkerque : un succès des soldats Français, des aviateurs Britanniques et des marins Alliés


Certes, l'embarquement de Dunkerque fut un indéniable succès Allié, qui permit de relancer l'espoir et de construire la victoire. 

Les Britanniques avaient été incapables de renforcer leur corps expéditionnaire au bon moment, c'est à dire pendant les 9 mois de la drôle de guerre et c'est bien l'héroïsme des soldats français qui a évité à nos alliés les camps de prisonniers. 

L'Aviation Britannique a, il est vrai, limité les dégâts, mais sans pour autant pouvoir affaiblir sérieusement la menace de l'artillerie Allemande. 

Personne ne lui avait appris comment faire, ou plus exactement, elle aussi avait oublié comment s'était terminée la guerre précédente..



Deux fortes marines sans défense anti-aériennes


La Marine Britannique et la Marine Française ont joué un rôle absolument fantastique pour récupérer 330 000 soldats Alliés mais elles ont payé leur héroïsme de pertes considérables à cause de leurs dérisoires défenses antiaériennes. 

Les concepteurs de ces navires avaient apparemment oublié - ou, plus exactement, ils avaient voulu oublier - les résultats obtenus par Bill Mitchell aux USA en 1920 lorsqu'il avait détruit le cuirassé Allemand Ostfriedland.





Bombardement - et destruction - du cuirassé Ostfriedland par Bill Mitchell en 1921



En plus, les Britanniques avaient perdu la totalité de leur matériel (soit-disant moderne) sur les plages de Dunkerque. 

Nos deux Marines ont été incapables de ramener ce matériel car aucune d'entre elles ne disposaient de chalands de débarquement, ce qui est surprenant pour deux nations colonisatrices.

Cette guerre n'avait pas été préparée de manière réaliste, pas plus en France qu'au Royaume Uni.




Cliquez icpour la suite de ce post





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire