vendredi 14 septembre 2012

L'Aviation Britannique dans la Bataille de France (Révisé le 20 / 03 / 2022)

 à 


Au 8 Mai 1945, la Grande-Bretagne apparaît comme un des grandes puissances victorieuses de la II ème Guerre Mondiale. Si elle se présente bien ainsi, la réalité est bien moins brillante. 

D'abord, parce que ce pays a favorisé les desseins d'Hitler entre 1933 et 1936. 

En 1938, le pacte de Munich priva les démocraties d'un allié particulièrement solide et de l'obligation pour l'Allemagne de soutenir un second front à l'Est.
  • La Campagne de Juin 1940 : TOUS les chefs Alliés (politiques et militaires) se sont montrés également nuls et incompétents. Les conséquences furent différentes suivant le côté de la Manche où l'on habitait. 


La Chasse Britannique en 1940 : 


Techniquement, la RAF entre en guerre avec des avions périmés : Les Gloster Gladiator. Une belle histoire est racontée par des spécialistes aux enfants Britanniques depuis près de 80 ans. Cette histoire tient mal la route.

A ceux qui doutent de ce que je dis, je recommande la lecture des numéros de la revue Anglaise Flight International publiés entre le 25 Juin 1940 et le 30 Août 1941. 

La Royal Navy exerçant un poids considérable sur les décisions de la firme Vickers, réussit à  faire construire ses hydravions Walrus aux dépens des Spitfire

Le Royaume Uni est donc entré en guerre avec un nombre de chasseurs de pointe totalement insuffisant
Les conséquences furent tactiquement et stratégiquement considérables.


  • Le Gloster Gladiator, le dernier biplan Britannique, un avion solide, très maniable, facile à entretenir mais très, très lent. Comme tout matériel de guerre, avec des pilotes d'exception, il permit une défense de certains points cruciaux.
  • Le Hurricane, principal acteur Britannique pendant l'année 1940. J'ai pris conscience, en Juillet 2018, qu'il était, en Mai 40, aussi facile à enflammer que le Zéro Japonais le fut une année plus tard, mais il n'en avait aucune des qualités dynamiques.
  • Le Spitfire, vedette Britannique de la guerre. Un avion très bien dessiné qui a bénéficié de développeurs et de metteurs au point exceptionnels. 


--- Deux décisions aberrantes


  • Les Britanniques semblent avoir cru que leurs bombardiers de jour pouvaient se passer d'escorte. Les moyens de cette escorte existaient bel et bien. Encore fallait-il vouloir s'en servir ! 
    • le Defiant, chasseur monomoteur biplace : une tonne de trop, un pilote désarmé et une tourelle qui freine... Pourtant, la cellule était saine, on pouvait en faire quelque chose de vraiment utile...

Le bombardement et l'observation Britannique dans la Bataille de France


Les bombardiers Britannique ont payé un lourd tribu en France, dès le 10 Mai 1940 :
  • Les avions étaient bons, voire excellents. 
  • Les équipages furent héroïques. 
  • Pourtant, leurs actions furent quasiment sans conséquence pour l'ennemi.
Outre la très mauvaise préparation au travail avec les Français, cet échec n'a qu'une signification possible : Un commandement alors totalement incompétent.

  • Il faut dire que, de 1927 à 1937, le bombardement de nuit Britannique reposait sur des choix totalement incompréhensibles : Handley-Page Heyford et Fairey Hendon qui étaient mal motorisés, donc d'une lenteur désespérante.
  • le Fairey Battle, un avion prometteur, un emploi calamiteux, un retrait très prématuré
  • le Bristol Blenheim, un avion moyen, perfectible à peu de frais, envoyé au casse-pipes sans la moindre notion tactique du réel et de ses menaces. Il eut été si facile de faire beaucoup mieux...
  • Le Handley-Page Hampden, un excellent bombardier jusqu'au Printemps 1940, peu confortable probablement, mais tellement efficace ! Il portait plus que nos B4 et aussi loin mais ses moteurs ventrus mal carénés lui conféraient une vitesse qui paru un peu faible
  • le Blackburn Skua, excellent bombardier en piqué marin, mais le mode d'emploi tactique avait, semble-t-il, été égaré par les décideurs. Je lui consacre un chapitre dans mon article sur le bombardement en piqué. 
  • Le Westland Lysander, conçu comme un parfait balcon volant, paya cher la naïveté de ses premiers employeurs. Mais ses qualités exceptionnelles sauvèrent sa carrière qui dépassa nettement la durée de la guerre. 








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