L'attaque du WTC
J'étais sur mon ordinateur de travail, à la Faculté des Sciences d'Orsay, près de Paris, le 11 Septembre 2001 en début d'après-midi, lorsqu'un coup de téléphone venu des USA m'apprit l'attaque contre la première tour du World Trade Center.
Dès que j'eus compris (à peu près) de quoi il s'agissait, je me suis posé beaucoup de questions, et en particulier celle-ci :
- Les USA étant la première puissance militaire de la planète,
- Etant riches des techniques radar et informatiques les plus sophistiquées au Monde,
- Leur Garde Nationale étant dotée d'avions de chasse parfaitement efficaces,
Bien évidemment, les responsables n'avaient pas imaginé l'impensable, à savoir que des fanatiques assoiffés de sang - issus en plus d'un pays qui se prétendait allié - iraient jeter des avions civils remplis d'innocents sur une tour elle-même remplie d'innocents.
Le dictateur soviétique Andropov, confronté en 1983 à l'irruption d'un Boeing 747 de la Korean Air Line dans l'espace soviétique avait fait aussitôt abattre l'appareil (269 morts).
A l'époque, j'ai été fortement scandalisé par la réponse d'Andropov.
Là, je me disais que, peut-êtr,e une réponse un peu moins radicale eut été appropriée.
En tout cas, le 11 Septembre 2001, mon opinion a changé définitivement :
En tout cas, le 11 Septembre 2001, mon opinion a changé définitivement :
Cette réponse d'Andropov eut été parfaitement pertinente, aux USA car elle aurait réduit très significativement le nombre de morts.
Et la transformation éventuelle d'un avion de transport en missile de croisière aux mains de fanatiques justifie pleinement cette réponse (horrible, certes).
Aucune réponse ne m'a satisfait depuis.
Un simple engin cible BQM 74 a percé la paroi bâbord de la superstructure du croiseur USS Chancellorsville, brûlant légèrement deux marins.
Le 11 Septembre 2001, la seule chose qui m'ait donné une idée du temps de réaction minimal possible est ce reportage de deux reporters Français de télévision qui étaient en train de filmer une caserne de pompier et qui, entendant un avion passer au dessus d'eux, sur une trajectoire inhabituelle, se sont mis à filmer l'avion.
Ils avaient eu une dizaine de seconde d'action positive pour nous montrer la fin de vie des passagers...
Dix secondes pour réagir est donc un temps bien court.
Donc, on se trouve devant un problème apparemment simple pour ceux qui veulent nous faire du mal :
Vous allez me dire que Napoléon, puis Clausewitz, ont parfaitement théorisé cela, car c'est cela, la surprise.
Mais cela signifie aussi que nos systèmes sont trop lents, malgré l'usage d'ordinateurs hypersophistiqués.
Tout le monde s'est moqué, avec raison, de nos services d'alerte aérienne en Mai-Juin 1940.
On parle beaucoup de guerre asymétrique.
Mais nos ennemis actuels connaissent nos faiblesses et en profitent largement, du coup, la surprise est asymétrique en leur faveur.
Mais je me demande si nous ne perdons pas beaucoup de temps dans des systèmes trop complexes qui nous empêchent d'agir au bon moment.
Pourquoi ? Parce que nous avons peur des bavures (et nous avons peut-être raison !).
Bien sûr, je n'ai pas la solution.
Je ne crois d'ailleurs pas à l'existence de solution définitive.
Mais il me semble qu'on devrait s'en préoccuper.
Et la transformation éventuelle d'un avion de transport en missile de croisière aux mains de fanatiques justifie pleinement cette réponse (horrible, certes).
Aucune réponse ne m'a satisfait depuis.
Un drone-cible "Perdrix" attaque son chasseur
Il se trouve qu'un accident qui vient d'affecter l'US Navy (voir la source sur information dissemination) relance mes interrogations de simple citoyen.Un simple engin cible BQM 74 a percé la paroi bâbord de la superstructure du croiseur USS Chancellorsville, brûlant légèrement deux marins.
Le trou dû au drone devenu kamikaze (sur le site précité) est bien suffisant pour faire de gros dégâts Que se serait-il passé si une vraie charge explosive avait été en place ? |
L'auteur de l'article ne se satisfait pas du communiqué de l'US Navy et souligne que ce croiseur est un croiseur Aegis, c'est à dire un système anti-aérien parmi les plus complets qui soient.
Toujours d'après l'auteur, le principal problème serait que l'US Navy aurait omis de dire que :
Toujours d'après l'auteur, le principal problème serait que l'US Navy aurait omis de dire que :
- l'équipage du croiseur avait compris que l'engin cible s'était brusquement placé sur un cap de collision,
- il avait été dans l'incapacité d'abattre ce drone-kamikaze, bien que, à ce qu'il semble, des tirs auraient été déclenchés.
Comment éviter la surprise ?
Le problème fut, semble-t-il, lié à un très faible préavis d'engagement, de l'ordre de 10 secondes.Le 11 Septembre 2001, la seule chose qui m'ait donné une idée du temps de réaction minimal possible est ce reportage de deux reporters Français de télévision qui étaient en train de filmer une caserne de pompier et qui, entendant un avion passer au dessus d'eux, sur une trajectoire inhabituelle, se sont mis à filmer l'avion.
Ils avaient eu une dizaine de seconde d'action positive pour nous montrer la fin de vie des passagers...
Dix secondes pour réagir est donc un temps bien court.
Donc, on se trouve devant un problème apparemment simple pour ceux qui veulent nous faire du mal :
- Venir à proximité de leur objectif de manière apparemment pacifique pour déchaîner leur violence trop tard pour que notre capacité de réaction soit efficace.
Vous allez me dire que Napoléon, puis Clausewitz, ont parfaitement théorisé cela, car c'est cela, la surprise.
Mais cela signifie aussi que nos systèmes sont trop lents, malgré l'usage d'ordinateurs hypersophistiqués.
Tout le monde s'est moqué, avec raison, de nos services d'alerte aérienne en Mai-Juin 1940.
On parle beaucoup de guerre asymétrique.
Mais nos ennemis actuels connaissent nos faiblesses et en profitent largement, du coup, la surprise est asymétrique en leur faveur.
Mais je me demande si nous ne perdons pas beaucoup de temps dans des systèmes trop complexes qui nous empêchent d'agir au bon moment.
Pourquoi ? Parce que nous avons peur des bavures (et nous avons peut-être raison !).
Bien sûr, je n'ai pas la solution.
Je ne crois d'ailleurs pas à l'existence de solution définitive.
Mais il me semble qu'on devrait s'en préoccuper.